Wakanda News Details

Les manifestations s’étendent en Haïti - Haiti24

Plusieurs quartiers de Port-au-Prince ont de nouveau été la cible de violences et la capitale commence également à être gagnée par le mouvement de protestation observé, ces derniers jours, dans plusieurs villes de province, mouvement réclamant la démission du Premier ministre. La tension monte à l’approche du 7 février 2024, date fixée comme la fin de la période de transition politique dans un accord datant de décembre 2022. Aujourd’hui, les autorités sont moins catégoriques. Invitée de RFI, la ministre de la Justice et de la Sécurité publique précise : « La loi ne fixe pas un terme au mandat d’un Premier ministre. Tous les efforts sont faits pour élargir le gouvernement et parvenir à un climat peu consensuel. J’espère que si, d’ici au 7 février, nous n’obtenons pas encore ce grand gouvernement d’unité que nous appelons de nos vœux, le Premier ministre va pouvoir y parvenir soit en mars soit en avril. »Vers un nouveau « pays lock » ? Pour la presse haïtienne, les manifestations, les activités au ralenti et les barricades que l’on peut voir dans plusieurs villes du pays et la capitale rappellent le pays lock, et la ministre Emmelie Prophète-Milcé y voit un signe supplémentaire de la nécessité à déployer rapidement la mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti : « c’est justement parce que la force tarde à arriver que nous avons tous ces troubles à l’ordre public, qui sont orchestrés par des gens que nous connaissons. »La BSAP, menace pour l’État haïtien ? Interrogée sur la BSAP, brigade qui échappe complètement au contrôle du gouvernement et qui compterait environ 4 000 hommes armés dans ses rangs, la ministre de la Justice et de la Sécurité publique répond : « Tout représente une menace pour la sécurité et les institutions haïtiennes, tout ce que nous voyons en termes d’agitation de divers groupes armés. » La ministre assure que le gouvernement cherche à résoudre le problème et de ramener la BSAP à son rôle de protection des forêts.Pas de poursuites contre les personnalités sanctionnées par l’ONU, les États-Unis ou le Canada« C’est le travail des magistrats de les poursuivre, commente Emmelie Prophète-Milcé, dès les premières sanctions en novembre 2022, nous avons écrit aux Canadiens pour leur demander de nous communiquer les dossiers à partir desquels les sanctions ont été prises contre ces personnes. Nous n’avons pas reçu ces dossiers. » Et elle ajoute « En Haïti, nous n’avons pas une culture du porter plainte. En fait, n’importe quel citoyen peut porter plainte contre ceux soupçonnés de détournement des ressources publiques. Le climat ne nous permet pas d’agir véritablement, de faire en sorte que la justice joue pleinement son rôle. N’importe quel repris de justice peut se déclarer révolutionnaire et causer d’immenses troubles à l’ordre public. » La ministre conclut que le gouvernement n’a pas causé la situation actuelle mais en a hérité, elle assure que des mesures sont prises pour rétablir la situation en Haïti.Kidnapping Inc., premier film de fiction sélectionné au festival SundancePour la premièr

You may also like

More from Haiti24 – Nouvelles d’Haïti | Politique, affaires courantes, sport et autres rubriques