La transition politique progresse en Haïti. Le Conseil présidentiel se met en place laborieusement et la presse suit chaque étape. Gazette Haïti nous apprend qu'un accord a été envoyé hier, à l'organisation régionale Caricom pour transmission au Premier ministre démissionnaire Ariel Henry. Selon ce texte qu’a pu consulter l’agence Alterpresse, la transition s’achèvera, avec l'élection d'un nouveau président, dans deux ans. « Le mandat du Conseil présidentiel (...) prend fin le 7 février 2026 », date à laquelle le nouveau président entrera en fonctions, peut-on lire dans cet accord. Outre cette élection, il y aura au menu de ces 22 mois de transition, de très nombreux chantiers. Alterpresse détaille « les grandes lignes de la feuille de route » : « rétablir la sécurité », assainir les institutions, lutter contre la corruption et l'impunité, préparer « un plan économique pour soutenir la relance humanitaire et économique ». Pour parvenir à tout cela, des « structures seront mises en places », explique l'agence de presse qui parle d'un Conseil national de sécurité, d'un Comité de pilotage, d'un Parquet national financier ou bien encore d'une commission de vérité, justice et réparation pour « faire la lumière » sur les crimes, notamment de sang, commis ces derniers temps.Les zones rurales haïtiennes pas épargnéesPendant ce temps-là, la situation continue de se dégrader en Haïti. C'est désormais tout le pays qui est touché par les conséquences de la crise, y compris les zones rurales. Le site Ayibopost consacre un long reportage à l'Artibonite, « cette zone agricole devenue vallée du crime ». Dans ce département du nord-ouest du pays, « les gangs volent le bétail, attaquent et pillent les paysans (...) Les abus sexuels deviennent monnaie courante (...) Les morts s’empilent. »Dans ces conditions, « beaucoup de paysans abandonnent des terres cultivables », explique encore Ayibopost. Comme l’a raconté Paolo Silveri, directeur pour Haïti du Fonds international pour le développement agricole, à Achim Lippold, en 2023 en Haïti, « la production agricole a chuté de 39% pour le maïs, de 33% pour le riz et de 22% pour le sorgho. La situation est assez grave et elle continue de se détériorer. Le blocage des voies de communication empêche les denrées alimentaires d’être écoulées sur les marchés et empêche aussi les engrais et les semences d’arriver dans les champs. »Le Mexique saisit la CIJDeux jours après un raid de la police équatorienne, pour arrêter au sein même de l'ambassade du Mexique à Quito, un ancien vice-président recherché par la justice, la polémique ne retombe pas. Les autorités mexicaines comptent saisir ce lundi la Cour internationale de justice. Le Brésil, le Chili, l’Argentine, l’Union européenne et même les Nations unies ont critiqué l’Équateur qui se retrouve très isolé sur la scène diplomatique. Comme l’explique notre correspondant à Quito, Éric Samson, le président Daniel Noboa était prêt à prendre ce risque.Premier débat entre les candidats à la présidentielle mexicaineAu Mexique, l’actualité, c’est aussi le pr