Après une longue période de sécheresse et très peu de précipitations ces dernières années, la pluie s’est remise à tomber depuis le début de l’hiver sur le centre du pays. Cela faisait 22 ans qu'il n'avait pas autant plu en juin sur Santiago et sa région. À 70 kilomètres au sud de la capitale, l’exemple de la lagune d’Acuelo est frappant. Déclarée complètement sèche en 2018, la lagune d’Acuelo est aujourd’hui presque remplie. La faune et la flore rejaillissent et les riverains retrouvent des paysages verdoyants. Alors pour préserver cette nature fraîchement retrouvée, certains défendent un projet de conservation de la lagune. « C’est un paysage que nous avions perdu », se souvient Ximena Romero, coordinatrice d’éducation dans la Réserve naturelle Altos de Cantillana, qui borde la lagune. « C’était complètement désertique ici. Il y avait des animaux morts et abandonnés dans la lagune. Les oiseaux n’étaient que des rapaces, ces carnivores qui mangent les carcasses d’animaux morts ». Mais grâce aux pluies de ces derniers mois, la lagune, qui s’étend sur environ 12 kilomètres carrés, a récupéré près de 70 % de son eau. « Du jour au lendemain, on se réveille et on voit que le miroir d’eau de la lagune est revenu, c’était comme dans un rêve, presque irréel. Personne n’imaginait que la lagune se régénérait. Ça a été très émouvant », se réjouit-elle. Une partie des habitants du village qui dépend de la lagune souhaitent déclarer l’endroit comme « zone humide urbaine ». Ce statut donnerait plus de pouvoir à la mairie pour contrôler et protéger le territoire, ainsi qu’aux habitants pour prendre des décisions collégialement. Un reportage de notre correspondante sur place Naïla Derroisné.Aucun dirigeant d’Haïti à l’investiture de Luis AbinaderPour la cérémonie d’investiture du nouveau président de République Dominicaine, Luis Abinader, Haïti ne sera représentée que par la chargée d’affaire en poste dans le pays voisin. « Ni le premier ministre Gary Conille, ni son ministre des Affaires étrangères, ni le président du conseil présidentiel de transition n’ont prévu de faire le déplacement »,assure Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste, en ligne depuis Port-au-Prince. En cause, la suspension du trafic aérien entre les deux pays depuis plus d’un an. Si les autorités dominicaines ont proposé aux dirigeants haïtiens de leur ouvrir un passage spécialement pour l’occasion, « ces derniers ont décliné l’invitation, sommant la République Dominicaine de rouvrir les voies aériennes à tout le pays », raconte Frantz Duval.Le Nouvelliste co-organise comme tous les ans le festival littéraire « Livres en folie ». Il s’agit de la 30e édition. Dans son éditorial, Frantz Duval revient sur l’un des livres présentés : La tragédie des biens communs en Haïti. « C’est tout ce qu’il y a pour tout le monde, explique le rédacteur en chef. C’est la sécurité, c’est l’eau, mais aussi l’éducation, la santé… Tout ce qui est bien public en Haïti, qui aurait dû être partagé. Mais la tragédie, c’est que c’est très mal partagé, et surtout, très mal constitué