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De la COVID-19 à la guerre en Ukraine

« Je ne veux pas en entendre parler. » Plongée dans la stupéfaction, j’ai été incapable de répondre. Cette amie politisée, curieuse, intéressée par ce qui se passe à travers le monde refuse l’idée même de commenter la guerre en Ukraine. Comme tant d’autres, cette femme active qui vit seule avait traversé les deux ans de pandémie sans trop de perturbation personnelle, croyais-je.

Erreur de mes sens abusés. Mon amie avait gardé le moral en pratiquant tous les sports, course, marche et conditionnement physique. Elle a lu et relu les auteurs anciens et modernes. Elle a travaillé comme bénévole pour une centrale téléphonique réservée aux personnes déprimées et angoissées. Et elle s’est soumise aux directives de la Santé publique.

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Or elle a fini par craquer il y a quelques mois, incapable de conserver son tonus dont avaient bénéficié tant de ses amis et connaissances. Alors l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine a achevé de la terrasser.

Elle n’est pas la seule. Je constate qu’autour de moi nombre de personnes de tous âges, je le précise, sont déboussolées. Elles s’interdisent d’être à l’écoute des médias qui décrivent d’heure en heure la guerre en Ukraine.

Arme nucléaire

Nombre de jeunes, amateurs de science-fiction et de films apocalyptiques, semblent confondre réalité et fiction. On peut imaginer que contrairement aux générations plus âgées qui se souviennent des bombardements nucléaires américains sur Hiroshima et Nagasaki en 1945 qui avaient mis un terme à la Seconde Guerre mondiale, les jeunes d’aujourd’hui n’écartent pas la possibilité d’un retour à l’utilisation de cette arme létale.

Les Occidentaux sortent donc de la pandémie pour entrer dans un stress plus terrible encore, celui de la fin du monde que nous connaissons. Ce qui plonge les êtres humains dans un réflexe de déni.

Réaction de Trump

Lorsque l’ex-président Trump, admirateur sans faille de Poutine, copain copain avec Kim Jong-un, le Nord-Coréen, et envieux de Xi Jinping, président à vie de la Chine, a déclaré le week-end dernier à Orlando que le président Poutine n’aurait jamais envahi l’Ukraine si on ne lui avait pas volé son élection, les Américains ont dû trembler. Enfin, pas tous, car c’est aux États-Unis que Poutine réunit le plus grand nombre de fans au monde.

Pour que cette invasion de l’Ukraine ait une chance de se terminer, il faudrait que les États-Unis soient unis derrière le président Joe Biden. On sait que ce sera impossible.

Comment allons-nous vivre des semaines, voire des mois, noyés dans la débâcle médiatique autour de l’Ukraine et de Poutine ? Nous sommes tous affaiblis par notre réadaptation à une vie plus normale que le confinement et la peur de la COVID.

L’homme serait infiniment adaptable, croient plusieurs. Certains affirment que le bien finit toujours par triompher. D’autres en doutent. Mais nous sommes tous devant un avenir à court et moyen terme qui annonce la fin des illusions

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