Depuis la pandémie de Covid, les vols de pick-up récents et de SUV ne cessent de croître au Québec et en Ontario. En 2022, une voiture a été volée toutes les cinq minutes au Canada. Résultat, l’année dernière (2023), les assureurs ont dû verser l’équivalent d’un milliard de dollars américains aux victimes de ces vols. Rien qu’à Montréal, le nombre de véhicules volés a été multiplié par deux depuis 2021. Depuis qu’il faut une simple clé électronique, facile à scanner pour démarrer un véhicule récent, le profil des voleurs a bien changé. « 50% des personnes arrêtées en lien avec le vol de véhicules ont entre 14 et 25 ans. Ce sont des gens qui travaillent pour des cellules de voleurs. Les chefs de ces cellules cherchent les véhicules avec des équipes qui ne se connaissent peu ou pas », détaille le commandant Yannick Desmarais, du service de police de Montréal. La plupart des véhicules volés sont exportés en passant par le port de la métropole québécoise ou d’autres, et beaucoup se retrouvent en Afrique ou au Moyen-Orient. Conscientes du problème, les autorités débloquent des fonds publics pour donner davantage de moyens aux services de police, mais cela reste encore insuffisant. Beaucoup de citoyens aimeraient que les constructeurs de véhicules en fassent davantage pour sécuriser les clés intelligentes. Un cabinet d’avocats de Québec vient de déposer une demande d’action collective au nom des victimes de vols des dernières années. « Pour que l’action collective soit utile, il faudrait que l’industrie automobile puisse jouer sa partition et financer des travaux s’ils doivent être entrepris pour lutter contre le vol de véhicule. Il faut qu’ils contribuent et que ce ne soit pas seulement les fonds publics qui soient dépensés pour corriger un problème dont le gouvernement n’est pas responsable. Ce problème, c’est qu’on a une technologie qui est vulnérable, et ça c’est factuel », précise Eladji Niang, du cabinet Bouchard avocats. Interpol a classé le Canada parmi les 10 pires pays en termes de vols de voitures sur 137. Un reportage de notre correspondante au Canada, Pascale Guéricolas.En Haïti, le Premier ministre en visite surprise dans le plus grand hôpital du paysGarry Conille s’est rendu mardi 9 juillet à l'Hôpital général de Port-au-Prince repris aux mains des gangs dimanche. Une visite surprise, explique Frantz Duval, rédacteur en chef du Nouvelliste « Le directeur de l’hôpital n’était pas présent lors de la visite, le ministre de la Santé non plus. La visite était très politique, faite sous très haute sécurité, précise-t-il, avec déploiement des forces de l’ordre. » L’hôpital général n’est plus qu’une coquille vide. « Le directeur a expliqué que d’ici à la réouverture de l’hôpital, il y a encore beaucoup d’étapes à franchir. Pour qu’il puisse fonctionner 24h sur 24, il faudra du personnel, il faudra réparer les murs, mais surtout sécuriser la circulation dans et autour de l’hôpital. » Le journaliste rappelle que l’établissement est fermé depuis des mois à cause de l’action des gangs. Mais si l’hôpital a été récupéré,