La violence des gangs continue de déstabiliser Haïti : Port-au-Prince, mais aussi le reste du pays. Car selon l’Organisation internationale pour les migrations, plus de 700 000 personnes sont déplacées à l’intérieur des frontières. Depuis plus d’un mois, l'île de la Gonâve, à une cinquantaine de kilomètres de Port-au-Prince, est devenue une terre d’accueil pour des Haïtiens venus de la région de la capitale. Sur l’île de la Gonâve, explique Lila Olkinuora, ils seraient 1 500 à avoir fui les violences, depuis début octobre 2024, selon l’OIM - plus de 7 000, selon les autorités locales. Mais l’île est depuis longtemps confrontée à un manque de services essentiels et d'approvisionnement, ce qui est un vrai problème pour la population locale et les nouveaux arrivants. Une situation accentuée par la présence des gangs en mer, qui pillent les bateaux de marchandises venus de Port-au-Prince, et les denrées qui parviennent sur l'île sont hors de prix. Or à la Gonâve, tout vient de la capitale. L’État a été sollicité plusieurs fois par les communes de la Gonâve pour un soutien financier, en vains : « jusqu’à présent, c’est l’entière responsabilité des citoyens, c’est la solidarité des citoyens qui gère toujours ces déplacés-là », explique Amos Toussaint, secrétaire du Conseil de développement communal de l’Anse à Galets, la ville principale de l’île : « la nourriture, l’hébergement, les habits, c’est du côté de la population ». Joe Biden gracie son fils HunterLe président américain Joe Biden est finalement revenu sur sa parole : à quelques semaines de son départ de la Maison Blanche, il a gracié ce dimanche (1er décembre 2024) son fils Hunter, qui attendait sa peine après avoir été condamné dans des affaires de détention illégale d'armes à feu et de fraude fiscale. Le fils du président « s’en tire à bon compte », titre en Une le tabloïd conservateur New York Post, qui souligne que Joe Biden est sur sa promesse – le Wall Street Journal parle d’ailleurs de « volte-face ». Le quotidien souligne aussi que ce pardon est « particulièrement large » : il ne cite pas de crimes spécifiques, et couvre d’éventuels crimes commis jusqu’à 2014. De fait, s’exclame Politico, « nous n’avons pas vu de grâce aussi large depuis des générations », depuis que le président Nixon a été gracié par son successeur en 1974. Si cette grâce est aussi vague, c’est parce que, écrit le site d’information, « Donald Trump a régulièrement promis d’utiliser son second mandat pour enquêter sur des membres de la famille Biden et les poursuivre ». Il s’agit donc de guérir mais aussi de prévenir.Mais cette grâce « ébranle le monde politique », titre The Hill, avec d’abord la « fureur républicaine », exprimé par Donald Trump, sur sa plateforme Truth social : « est-ce que le pardon de Joe pour Hunter inclue les otages du 6 décembre ? » - une référence, semble-t-il, aux émeutiers emprisonnés après avoir pris d’assaut le Capitole. Côté démocrates, explique Politico, certains ont défendu la décision du président, mais pas tous. Car, rappelle le New York Times, Donald Trum